" La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert"                                                                                André Malraux

30/06/2009

ART CONTEMPORAIN - Collège des Bernardins - photos















Visite de l'exposition du peintre contemporain Gérard Titus Carmel  le dimanche 28 juin 2009 au collège des Bernardins.

Lieu mythique et hautement spirituel, le collège des Bernardins, créé en 1245, a contribué depuis plus de quatre siècles au rayonnement intellectuel de la ville de Paris. Depuis son réaménagement en 2004 par l'architecte Jean Wilmotte, le collège renoue avec sa vocation initiale : promouvoir les arts et la culture.

Ainsi le peintre contemporain Gérard Titus Carmel investit la nef du Collège avec "la suite Grünewald",série réalisée de juin 1994 à juin 1996. Cet ensemble de 159 dessins et d'une peinture monumentale est montré intégralement pour la première fois.

La visite a été assurée par l'un des directeurs du lieu, le Père Thierry de l'Epine, en charge de la programmation culturelle. Nous avons eu grâce à lui la possibilité de visiter le fameux cellier, dont la rénovation fut un véritable tour de force technique. Enfin une installation du couple de jeunes artistes contemporains Brevet/Rochette : une gigantesque cellule ouverte faite de néon, posée au sol évoquait le refermement sur soi du moine et dans un même temps l'ouverture aux autres. Bref une oeuvre parfaitement en phase avec le Collège...

Thibault Lucas
photos : T.Lucas et Frédéric Siu (Cesem 2007)

13/06/2009

LES INEDITS

Extrait de la promenade musicale dans les peintures de l'Ecole du Nord auLouvrele 3 juillet à 19h30.








Participants : Frederic Fons, Véronique Hucher, Frédérique Schmitt, Lisa Regan, Chantal Niassou, Annick Bizouerne, Katherine Selz, M& Mm John Dickson, Sandrine Robinet, François Ghisleri, Audrey Priez, Ariane Roux Pages, Margot Pages, Dimitri Bavaro, Elaine Dunphy, Arnaud Robert, Maud Franca, Catherine Viennot.

Atelier musical organisé par Catherine Viennot, consultante culturelle pour le Club Arts et Culture de RMS Network.

Nous étions une vingtaine vendredi soir à nous retrouver au musée du Louvre pour une promenade nocturne et musicale dans les peintures de l'Ecole du Nord du XVIIème siècle. Nous avons été accueillis par Ilinka Gheorghiu, metteur en scène d'opéras, créatrice de spectacles, qui avait organisé pour nous ce parcours d'un soir. A chaque tableau choisit, l'occasion de découvrir une musique d'époque, associée à la scène picturale.

































Caravagisme pictural et musique baroque du XVIIème siècle
Les tableaux choisis dans le Louvre par Ilinca Gheorgiu  portés tous sur le thème de la musique. 

Nous avons commencé notre visite par le tableau  "Le concert" de Gerrit Van Honthorst, peintre néerlandais du XVIIème, qui, avec  Hendrick ter Brugghen, fut l'un des représentants principaux de l'école caravagesque d'Utrecht.

Cette école désignait un groupe de peintres néerlandais, qui dans la première moitié du XVIIème siècle partirent à Rome en Italie, pour parfaire leur formation et furent fortement influencés par le peintre italien Caravage. De retour à Utrecht ils continuèrent à peindre dans un style inspiré par le grand maître italien. Le caravagisme se caractérise par la maîtrise du clair-obscur. La lumière est un élément essentiel des compositions picturales et met littéralement en scène le tableau.
"Le concert", tableau peint en 1624, est une des premières peintures de Van Honthorst, dans un genre néo-italien.  Il présente une scène de musiciens, habillés en costumes d'époque, jouant de leur instrument, assis sur le manteau supérieur d'une cheminée, comme sur un balcon.

Une occasion pour Ilinca Gheorghiu de nous faire découvrir un compositeur, Estienne Moulinié (1599-1676), une oeuvre, "l'Humaine comédie" et un morceau de musique "Por la verde orilla". Ce compositeur français de musique baroque fut directeur de musique de Gaston d'Orléans, frère du roi, pour lequel il compose des musiques tant religieuses que profanes, pour voix, voix et luth, voix et guitare. Il écrit également des musiques de danse et de ballets; son travail est probablement influencé par la musique d'autres pays et notamment par les musiques de danse d'Espagne et d'Italie.

Nous avons alors poursuivi par un second tableau de Gerri Van Honthorst,  "Femme jouant de la guitare" et par l'écoute du morceau "Je meurs sans mourir" du compositeur Antoine Boesset (1586-1643) qui domina la vie musicale à la cour à la première moitié du XVIIème siècle. Compositeur de musique baroque il fut l'un des précurseurs de la basse continue, pratique d'improvisation à partir d'une basse écrite.





Troisième tableau : "Le duo" de Hendrick ter Bruggen
représentation galante, typique du caravagisme clair utrechtois
Musique associée " Si tu veux apprendre les pas à danser" de Pierre Guédron (1570-1619), compositeur et chanteur français. 

Pierre Guédron, l'une des personnalités musicales les plus importantes 
à la cour du roi Henri IV, écrit de nombreux airs et ballets de cour. Il sera en 1601 compositeur de la chambre du roi,  charge qu'il laisse en 1613 au profit de son gendre, Antoine Boësset.
La ballade s'est poursuivie avec d'autres tableaux et d'autres musiques, d'autres mises en scène. Nous sommes sortis charmés de ce moment au Louvre.


Maud Franca


07/06/2009

ART CONTEMPORAIN

Photographies de la visite de la Affordable Art Fair, dimanche 7 juin 2009

Chaleureusement accueillis par la Directrice de la Affordable Art Fair, Cécile d'Aram (Sup de Co 1986), nous avons pu (re)découvrir cette foire dont c'est seulement la 2ème édition à Paris, qui ne présente que des oeuvres "abordables" entre 100 et 5000 euros.

Véritable vitrine de l'art contemporain, 80 galeries présentaient leurs artistes, et notamment la galerie Olivier Waltman (Supdeco 1992), chez qui nous ferons prochainement un vernissage privé pour les anciens de RMS.

Contrairement aux autres célèbres foires comme la FIAC, nous avons été surpris par la fraîcheur des oeuvres et la prise de risques de certains artistes décomplexés du regard des critiques. Ensuite, on aime, on aime pas, ça c'est le grand jeu de l'art contemporain, mais tous nous avons eu notre coup de coeur. Certains s'improvisant même collectionneurs...

L'oeuvre "La Vie en rose" illustre cela parfaitement : l'artiste, habillé en yeti rose jette des boulettes de papier rose sans cesse jusqu'à être submergé par une montagne rose, une oeuvre qui finit par le dépasser totalement dans les deux sens du terme. 

Un plaisir de se retrouver entre anciens bien sûr, et aussi de découvrir 2 vocations artistiques réussies celles de Cécile d'Aram et d'Olivier Waltman.

Thibault Lucas
Photographies : Maud Franca